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Qu’est ce que le harcèlement scolaire ?

“T’es nul(le)”, “pousse toi de là”, “personne ne veux de toi ici”.

Le harcèlement est une violence répétée, continue, sur une longue période, par une personne ou un groupe de personnes à l’égard d’une autre. Les attaques peuvent être verbales, physiques ou psychologiques. En France, environ un élève sur dix subi ce genre de violence au quotidien avec des séquelles et conséquences telles que lésions, marques corporelles issues de bagarres ou de jeux dangereux; ou moins visibles : difficultés de concentration, problèmes de sommeil, estime de soi qui s’affaiblit. L’enfant harcelé va s’isoler lentement car ses camarades ne le soutiennent pas, et les adultes sont peu présents. La culpabilité, la honte peuvent mener soit à un comportement social violent soit à un replis et un décrochage scolaire.

Le harcèlement ne s’arrête plus aux grilles de l’école

Le cyber-harcèlement est un nouveau phénomène qui monte en puissance. La définition et la responsabilité du harcèlement change: par internet on peut humilier quelqu’un de façon rapide, groupée et indirecte (sans s’adresser à la victime). Cela a lieu en dehors de l’école. Qui est alors responsable ? Cette nouvelle tendance démultiplie dangereusement les possibilités de harcèlement, mais également l’impact dévastateur sur la victime pouvant la conduire jusqu’au suicide.

Définition du harcèlement scolaire

Comme l’ensemble des formes de harcèlement scolaire et extra scolaire, ce harcèlement entre pairs peut se dérouler à l’intérieur de l’établissement scolaire (salle de classe, cour de récréation, cantine, couloirs…) ou à l’extérieur (dans la rue, les transports, lors d’activités sportives…). Le harcèlement entre pairs peut se dérouler dans des espaces physiques ou virtuels (sur les réseaux sociaux, par sms…) et impliquer des élèves de l’établissement scolaire ou extérieur à celui-ci. L’intentionnalité de nuire n’est pas obligatoire.

Il s’agit d’actes répétés de violences physiques, et ou verbales et ou psychologiques commis par un ou plusieurs élèves à l’encontre d’une personne cible qui n’a pas les ressources personnelles nécessaires pour se défendre, créant une vulnérabilité et/ou un isolement de la personne victime

Bien sûr, le harcèlement est difficilement visible par les adultes puisqu’il se produit en dehors de leur présence !

La dynamique du harcèlement scolaire

  • Le harcèlement scolaire se différencie des autres formes de harcèlement (professionnel ou familial) par le fait qu’il est (presque) toujours un phénomène de groupe.
  • Le harceleur a besoin de témoins, de rieurs, de spectateurs.
  • Nuire et faire mal n’a d’intérêt que dans le regard des autres.
  • Les pairs peuvent être :
    • Des témoins actifs complices (assistent le harceleur dans ses actes)
    • Des témoins passifs actifs  (rigolent, montrent du doigt, font circuler la rumeur, filment)
    • Des témoins passifs (ne disent rien par peur des représailles)
    • Des défenseurs  (s’interposent et /ou prennent en charge la victime)

Qui est harcelé ?

Il n’y a aucun critère pour devenir la cible d’un harcèlement. N’importe qui peut se trouver viser car TOUT peut servir de prétexte.
Tout le monde peut être harcelé, pour tout et n’importe quoi, sur la base de n’importe quel critère : trop intelligent, trop grand, trop petit, trop mince, trop gros…

Les conséquences

Le harcèlement scolaire est une violence et, comme toute personne qui subit une violence permanente, répétée, subie et imprévue (donc non contrôlable) et qui menace son égo (sa construction personnelle) cette personne est en état de stress chronique.

Dan Olweus, estime qu’un adolescent harcelé à l’école a quatre fois plus de risques d’avoir des idées suicidaires qu’un autre jeune.

  • Perte de l’estime de soi
  • Désinvestissement scolaire et une baisse des résultats scolaires
  • Absentéisme
  • Maladies psychosomatiques
  • Lésions physiques
  • Dépression

Comment reconnaît-on un enfant harcelé ?

Les symptômes sont le mêmes que ceux d’un stress post traumatique : enfant fuyant, évitant, inquiet, insomnies, angoisses… Le corps parle : soit statufié, rigide, soit il craque.

Des reviviscences (ou rumination):

  • Souvenirs répétitifs et envahissants de l’événement
  • Cauchemars
  • Flashbacks
  • Détresse ou réactivité physiologique lors de l’exposition à des stimuli associés à l’événement traumatique

Des altérations cognitives et émotionnelles:

  • Croyances négatives persistantes et exagérées au sujet de soi, des autres ou du monde
  • Tendance à se blâmer
  • Émotions négatives persistantes (peur, horreur, colère, culpabilité, honte)
  • Diminution de l’intérêt pour les activités
  • Sentiment de détachement d’autrui
  • Restrictions des émotions positives

De l’évitement:

  • Évitement des éléments (personnes, lieux, activités, objets, situations) rappelant la situation à fuir

L’hyperactivation du système nerveux:

  • Irritabilité ou excès de colère
  • Comportement imprudent ou autodestructeur
  • Hypervigilance
  • Sursauts
  • Difficultés de concentration
  • Difficultés de sommeil

Les enfants présentent ces signes de façon plus ou moins appuyée et certains peuvent ressortir plus que d’autres suivant les personnalités. Il faut regarder l’intensité d’un symptôme et la concomitance des symptômes.

Tout changement brusque de comportement de l’adolescent doit interroger les personnes qui encadrent les enfants.

Ces symptômes ne sont pas ceux d’une crise d’adolescence (contact impossible dans le cas de harcèlement).

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