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Qu’est-ce que le cyberharcèlement ?

Le cyberharcèlement est une forme de persécution par le biais d’internet, des réseaux sociaux, des mails, des sms

C’est une forme de harcèlement à diffusion rapide et à grande échelle. Insultes, moqueries, rumeurs sont répercutées à l’ensemble du réseau, elles sont incessantes puisque elles ont lieu nuit et jour, ne laissent aucun répit à la victime. Il suffit d’un simple clic pour humilier quelqu’un de façon rapide, groupée (1000 fois plus de spectateurs que les couloirs de l’école) et indirecte (sans s’adresser à la victime).

Les attaques se font sous diverses formes :

  • Envoi incessant de messages (sms, mails, tweets)
  • Diffusion de photos ou de vidéo ridiculisant l’adolescent
  • Diffusion de photos intimes (une photo postée est gravée pour toujours sur internet)
  • Diffusion de rumeurs mensongères
  • Piratage des comptes
  • Usurpation d’identité sur Facebook

Conséquences

Ce type de harcèlement a tendance à augmenter le nombre de harceleurs ainsi que la violence des attaques.

Conséquences du cyber harcèlement pour la victime:

Cette nouvelle tendance démultiplie dangereusement l’impact dévastateur sur la victime pouvant la conduire jusqu’au suicide. Les conséquences sont beaucoup plus graves et plus rapides également :

  • Difficultés de concentration ;
  • Absentéisme marqué ;
  • Problèmes de sommeil très importants puisque les attaques se font le soir et la nuit ;
  • Estime de soi très vite affaiblit car la victime finit par penser que le monde entier pense du mal d’elle ;
  • Automutilations (bleus, coupures sur les bras ou les jambes) et problèmes d’ajustement au niveau de la nourriture (mange trop ou pas assez, anorexie, boulimie) ;
  • Isolement très rapide et très important : la victime se sent piégée 24h/24h, sans répit ni repos et refuse d’en parler de peur de se voir confisquer son téléphone ou ordinateur, ce qui l’isolerait davantage encore du réseau social ;
  • Tendance à fuir tous les lieux de rencontre avec d’autres jeunes (sport, fêtes, travail de groupe).

Et le (la) harceleur(se) ?

« Que peuvent devenir des jeunes qui ont pris l’habitude au quotidien de persécuter leurs proches ? Il est à craindre qu’ils ne continuent leurs méfaits à l’âge adulte et ne deviennent demain ceux, qui au travail ou dans leur famille, tyrannisent tous ceux qui les entourent » (Bertrand Gardette et Jean-Pierre Bellon).

Le harceleur cherche la faille ou la trouve brusquement parce qu’un élève sur-réagit à une remarque.

Le harcèlement n’a pas de fondement objectif, il prospère sur le rejet de la différence : le harceleur stigmatise, critique, exagère les particularités d’un élève : l’apparence physique (poids, taille, cheveux, sexe), l’identité (accent étranger, défaut de langage, couleur de peau, orientation sexuelle), la personnalité (timide, craintif, silencieux, bon élève, mauvais élève, l’habillement, les centres d’intérêt), la fragilité (deuil, handicap, problème de santé, divorce).

Parmi les harceleurs on peut distinguer ceux qui initient une situation de harcèlement, ceux qui poursuivent et supportent le harceleur dans son œuvre (c’est leur bras droit) et enfin, les outsiders c’est à dire ceux qui ne s’opposent pas, ne disent rien et de ce fait, donnent leur accord et leur aval au leader.

Certains harceleurs sont d’anciens harcelés ou des enfants qui reproduisent ce qu’ils ont subi, dans une espèce de vengeance.

D’autres ont subi une violence chez eux ou du harcèlement dans la fratrie.

Enfin, d’autres sont des leaders et sont les plus difficiles à prendre en charge :

  • Fort charisme : c’est le (la) populaire de la classe ;
  • Intelligent (e) puisqu’il(elle) détecte les failles et les tourne en dérision ;
  • Agit en toute discrétion et donc impunité par rapport aux adultes, tout en réussissant à avoir une cour autour de lui ;
  • Absence d’empathie : ne se sentira jamais coupable (il est rare que le(a) harceleur(se) reconnaisse ses torts).

Les conséquences pour la communauté scolaire

La présence de harcèlement dans un établissement scolaire qui ne prend pas en compte ce phénomène, ou fait la politique de l’autruche (« chez nous, pas de harcèlement ») enseigne aux élèves le contraire d’une éducation à la citoyenneté:

  • La loi du plus fort
  • La loi du silence
  • La non assistance à personne en danger

Les évaluations en Finlande ont montré que l’implémentation d’un programme anti harcèlement (programme KiVa) permettait de changer le comportement des témoins, favorisait la motivation scolaire, et enfin améliorait la perception de la classe et le climat scolaire.

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